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awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com

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Site relatif au devoir de mémoire. Concerne la FNC, la FNAPG et la CNPPA pour AWANS, BIERSET. Concerne les combattants, les résistants, les prisonniers, la guerre, l'armistice, la libération. Reportages sur les commémorations, les Monuments aux Morts, la Fête Nationale. Discours 11 novembre, 21 juillet et autres.


Un Monument à la Résistance: la Pyramide du Groupe G.

Publié le 20 Décembre 2020, 19:07pm

La Pyramide du Groupe G.

Square du groupe G, ULB, campus du Solbosch

Avenue Franklin Roosevelt 50

1050 Bruxelles.


 

Comme son nom l’indique, c’est une pyramide. Une forme non usuelle pour les Monuments commémoratifs. Nous avons bien des Monuments « Rochers » mais pas de pyramides.

 

Il se présente sous la forme d’une pyramide en pierre bleue gravée du « G » symbole du groupe.

 

Cette pyramide est implantée sur un socle également en pierre bleue.

 

Elle porte une plaque commémorative portant une dédicace des étudiants de l’ULB à l’origine du monument et l’inscription inspirée d’une déclaration de 1937 du cercle du libre examen :

 

« En hommage aux résistants du Groupe G et à tous ceux qui, au-delà des barrières idéologiques, se sont levés contre la négation de l’homme et le silence imposé à la pensée humaine »

Qu’était ce fameux Groupe G ?

 

C’est le « Groupe Général de Sabotage de Belgique ». Ce groupement était issu de l’ULB (étudiants, enseignants et anciens) et du Cercle du Libre Examen et des cahiers du même nom.

 

Que ces personnes passent à l'action directe contre le fascisme et contre l’occupant était inévitable. Ils s'étaient largement investis dans les grands combats antifascistes des années trente.

 

Le 25 novembre 1941, l'ULB avait dû fermer ses portes.

 

Le « Groupe G », comme son nom complet l’indique s’était spécialisé dans le sabotage. Les premiers membres du groupe G provenaient des étudiants et des professeurs, comme Jean Lameere. Ils furent vite rejoints par des civils. Ces derniers apportèrent la connaissance de leur métier. En 1944, “Groupe G” comptait plusieurs milliers de membres.

 

Il avait pour but de perturber la production destinée à l’ennemi, tout en évitant les destructions inutiles pour préserver au maximum l’appareil industriel belge et éviter, autant que possible, des représailles.

Ses actions visèrent surtout le secteur des transports (eau, chemin de fer et route) et l’approvisionnement énergétique. A partir de 1942, le groupe se vit confier des missions de sabotage d'envergure par Londres.

 

Dans ce dernier domaine, l’action la plus spectaculaire se déroula dans la nuit du 15 au 16 janvier 1944. Des sabotages simultanés de 28 pylônes provoquèrent l’interruption du transport et de la distribution du courant à haute tension sur pratiquement l’ensemble du territoire.

 

La zone de sabotage s'étendait d'Hensies-Pommeroeul à Verviers en passant par Quaregnon, Charleroi, Namur et Liège... Malines, Termonde, Alost et Courtrai subirent le contre-coup de la coupure transwallonne.

 

Leur idée de base : adapter l’arme à la cible, en calculant les conséquences possibles sur la population. Ils ne voulaient s’en prendre qu’à des cibles qui dont la mise hiors service nuisait beaucoup aux occupants, mais peu à la population.

 

Pourquoi une Pyramide ?

 

Incontestablement, il y a une origine, une inspiration franc-maçonnique. C’est comme la lettre « G » choisie comme dénomination du groupe. Pour les francs-maçons « G » fait référence à la gnose, à la connaissance ou, si l’on préfère, au Grand architecte de l’Univers.

La pyramide, avec une face en pierre brute, une face dégrossie et une face polie, elle est tout un symbole maçonnique : la recherche du perfectionnement de soi et la quête de connaissance. Ces trois faces différentes rappellent que l'Homme peut s'améliorer.


Le tracé au sol dessine une équerre. Les matériaux utilisés, pierre et acier inoxydable, symbolisent le trait d’union entre le passé et l’avenir.

 

Les douze colonnes en métal brisées sont en souvenir des femmes et des hommes qui sont tombés dans la lutte pour leurs libertés.

Le message est clair : le combat pour la liberté de pensée est permanent.

 

 

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